Actualité aéronautique
Farnborough 2016 : Le DART veut révolutionner la formation des pilotes de chasse
Article publié le 18 juillet 2016 par David Barrie
Dans les allées des halls d'exposition, nous avons trouvé, sur le stand de l'innovation au Royaume-Uni, une entreprise qui ambitionne de révolutionner le processus de formation des pilotes des forces armées de par le monde. Voici le DART Jet !
L'équipe, constituée d'ingénieurs de l'industrie aéronautique, mise sur le futur contrat des jet d'entrainement de l'armée de l'air américaine pour implanter son concept. Ils estiment que sur un marché de plus de six mille avions d'entrainement, le DART pourrait acquérir 10% de ce segment avec donc des ventes pour six cents appareils sur vingt ans.
Le DART se veut une refondation du processus de formation. Alors qu'un élève pilote passe d'abord par un turboprop avant d'être lancé sur un jet, DART mise sur un seul avion d'entrainement. Au lieu de désapprendre puis de réapprendre, l'élève ne ferait face qu'à un seul type d'avion pendant sa formation. Cela permettrait, et ce sera le maître-mot du développement du DART, de réduire les coûts liés à la formation en réduisant le nombre d'heures de vol et toute la logistique liée.
DART veut créer une famille d'avion ; l'équipe veut faire d'Airbus le modèle à suivre. 85% de l'avion ne changera pas. Le fuselage et le début de la voilure seront commons à tous les appareils. Les deux tiers extérieurs des ailes et les moteurs constitueront les vrais spécificités de chaque avion. DART prévoit trois versions pour le moment : la première se compose d'une aile droite pour la formation initiale, la deuxième comporte des ailes en flèche et un moteur plus puissant pour les entrainements plus avancés ; enfin, une version chasseur léger devrait également voir le jour, en particulier pour le marché des pays émergents qui ont besoin d'un avion peu cher.
Pour chaque modèle, le client peut décider d'installer un ou deux moteurs selon ses souhaits. Toutes ces modifications sont évidemment fabriquées pendant la production et ne peuvent pas être changées a posteriori.
Concernant l'avionique, DART a choisi d'installer un écran unique dans son cockpit. Celui-ci prend autant de place que trois écrans normalement. Le but est d'offrir à l'organe de formation la flexibilité des parcours offerts à ses élèves pilotes : d'abord les bases pour se diriger vers un cockpit ressemblant (ou même similaire en tous points) à celui d'un F-35 ou un Typhoon par exemple. DART travaille avec de nombreux fournisseurs pour atteindre ses objectifs. L'entreprise britannique espère parvenir à réduire les coûts totaux. Tous les détails sont importants.
Le moteur par exemple pourrait être le même pour la plupart des clients, sauf si un très gros client demandait à équiper ses avions avec un moteur spécifique. DART cherche des solutions existantes et pourrait se tourner vers le moteur Adour, militaire, ou vers un moteur civil tel que celui d'Honeywell qui équipe des avions d'affaires. Ce dernier type de motorisation aurait les faveurs de DART, notamment pour sa fiabilité. En parlant en termes de prix, avoir un seul moteur dans une flotte permettrait de réduire les coûts associés (acquisition, maintenance, pièces détachées, main d'oeuvre, ...). Au-delà des performances de l'avion, c'est sur ce point que DART veut séduire ses clients. En ajoutant à cela une production moderne tel que ce qui se fait dans le civil, DART espère produire un avion à moindre frais et baisser les charges sur la vie de l'appareil. Certains clients demandent deux moteurs pour une meilleure sécurité mais DART pense que cela n'est pas forcément nécessaire, surtout avec un moteur civil supposé être fiable.
L'assemblage justement devrait s'effectuer sur le sol britannique, en tout cas dans un premier temps. Cependant, l'avion semble idéal pour une exportation de la production ; un gros client pourrait rapatrier son assemblage et fabriquer des pièces en composite également. Toutefois, les clients plus modestes nécessitant moins d'avions seraient livrés à partir du Royaume-Uni.
Le mot qui est revenu le plus de fois dans notre rencontre avec DART fut "coûts" : coûts d'acquisition, coûts d'exploitation, coûts de maintenance, coûts de main d'oeuvre, coûts de formation, ... L'entreprise britannique a compris que les forces armées de par le monde ne peuvent plus se permettre de dépenser sans compter. Un avion peu cher et facile à entretenir séduirait leurs gouvernants.
L'appareil pourrait voler d'ici deux ans avec une mise en service dès 2020. Enfin, en plus des avions d'entrainement, DART souhaite commercialiser une version de chasseur léger. Il faudra attendre le salon de Farnborough en 2018 pour savoir si DART a réussi la première étape de son pari.
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